Assertivité : trois compétences pour la développer

Je plaide souvent pour le développement de l’assertivité. Il m’arrive régulièrement de dire en formation que c’est le meilleur cadeau que l’on puisse se faire… et faire à celles et ceux qui nous entourent. J’aime également, pour ce qui est de sa pratique au sein de nos organisations, l’appellation d’impertinence constructive chère à Agnès Muir-Poulle.

Cultiver cette assertivité, cette « impertinence constructive » induit l’acquisition de certaines compétences.

J’en mentionnerais trois sans prétendre à l’exhaustivité.

Il me semble que la première d’entre elles, puisque l’assertivité consiste à se respecter, pourrait être la connaissance de soi. Je m’interroge d’ailleurs actuellement sur les apports de la pleine conscience (une pratique laïque de la méditation) qui permet de se familiariser avec « l’écoute de soi » (que les spécialistes n’hésitent pas à me corriger).

Autre compétence indispensable : la capacité à distinguer les faits de ce que nous en faisons et de ce que ça nous fait (inférences, ressentis, …). Les deux sont importants, les deux peuvent être formulés mais pas de la même manière.

Enfin, troisième compétence : la capacité à identifier ses propres besoins et, le cas échéant à les formuler sous forme de demandes… ou d’exigences (en fonction du rapport de force et/ou de leur caractère impératif : je peux exiger le respect de mon intégrité … et demander un second morceau de gâteau).

S’y ajoutent l’indispensable écoute et le fait de permettre à l’autre de s’exprimer lui aussi.

Bref, il s’agit de se donner le droit d’être (d’avoir été et de devenir) et d’octroyer le même droit à l’autre.

Si tous maîtrisent ces compétences, les occurrences où les phénomènes (semi-conscients) de groupe (paradoxe d’Abilene, polarisation des attitudes ,…) s’imposent aux acteurs se raréfieront probablement.

L’étude de ces phénomènes constitue d’ailleurs sans doute une autre partie de la solution 🙂

Nous vous proposons par ailleurs une (pas LA) réponse à la question : faut-il se justifier ou s’expliquer quand on est assertif ?