Six principes didactiques pour des formations plus efficaces

Comment rendre votre formation à la fois plus efficace et plus agréable ? En respectant quelques principes didactiques pardi !

Principe de concrétisation :

Le principe de concrétisation affirme que le contenu d’une formation doit être présenté autant que possible de manière perceptible par les sens. Cela signifie que l’apprenant, autant que faire se peut, doit pouvoir sentir et manipuler une matière concrète. Si on le couple aux deux principes suivants, il invite à rendre l’apprentissage à la fois concret, actif et aussi proche que faire se peut de la réalité de l’apprenant.

Principe d’activité :

Ce principe affirme que l’apprentissage a plus de chance de se produire si les apprenants sont actifs dans le processus d’apprentissage. Le formateur doit stimuler le « penser par soi-même », le « découvrir par soi-même », le « faire par soi-même » en utilisant des méthodes actives, en fournissant des tâches et du matériel variés et en créant un climat social et émotionnel favorable. Pour être réellement bénéfique ce principe induit le droit à l’erreur. Retenons donc que l’apprentissage n’est pas un sport de spectateur … bien que ceux-ci doivent être bienveillants.

Principe d’intérêt :

Le formateur doit essayer de stimuler l’intérêt des apprenants pour la situation d’apprentissage en faisant entre autres des liens avec leurs intérêts spontanés et leur milieu de vie. Il faut tendre vers une formation aussi réaliste que possible. Le formateur doit constamment faire le lien avec l’objectif de la formation, l’importance et l’utilité de ce qui est appris.

Il est fréquent (et la demande est légitime) que les participants demandent au formateur de leur expliquer l’utilité des tâches demandées.

Principe d’individualisation et de différenciation :

Ce principe affirme que tous les apprenants ne disposent pas des mêmes possibilités, intérêts, connaissances, aptitudes, etc. et donc que le processus d’apprentissage ne se déroule pas de la même manière. Le formateur doit donc adapter le processus aux besoins et possibilités des apprenants ou des groupes d’apprenants. Ce qui fonctionne bien avec l’un pourrait ne pas être efficace avec l’autre. Et inversement.

Principe d’intégration :

Ce principe affirme que ce qui a été récemment appris doit pouvoir être relié à ce qui est déjà acquis. Ce qui a été appris ne prend réellement son sens que placé et revu dans un contexte plus large et non pas expérimenté indépendamment. Chaque nouvelle connaissance, aptitude ou attitude doit  être intégrée par l’apprenant (et s’ajoute aux connaissances, aptitudes et attitudes qu’il maîtrisait déjà). Le formateur doit donc établir des liens avec ce qui a été appris au préalable, fournir une structure, être clair et donner du temps pour l’assimilation par des exercices, des rappels et par l’application dans différentes situations.

Le formateur veillera donc à connaître le parcours de formation du participant (d’où l’importance des présentations et d’éventuelles rencontres préalables).

Principe de progression :

Ce principe affirme que le formateur agisse de manière progressive. Cela suppose une progression des objectifs et méthodes du simple vers le complexe, d’objectifs à courts termes vers des objectifs à plus long terme, du concret vers l’abstrait, du connu vers le non connu….

L’apprenant débutera donc par des tâches simples qui seront progressivement complexifiées.

Soulignons toutefois que s’ils constituent d’importants leviers, le seul respect de ces principes didactiques n’est en rien garant qu’il y ait apprentissage…