
Changer… changer de boulot, changer de partenaire, changer d’habitude, … Certains articles ou ouvrages, ressemblant assez à des livres de recettes, donnent parfois l’impression d’un côté « y’a ka » : vous n’avez qu’à…, il suffit de…, vous devez…, il faut…
Si d’entrée de jeu, dans le cadre de notre activité, nous précisons aux personnes que nous accompagnons que nous ne détenons pas « La Vérité », que nous n’avons pas de baguette magique, nous n’en proposons pas moins des pistes de réflexions, grilles d’analyse, outils.
Or, lorsque l’on se retrouve dans un vrai face à face, pour accompagner des personnes qui souhaitent apporter plus de bien-être et d’efficacité dans leur vie (le « core business » d’Evoluo) et qu’il s’agit dès lors d’adopter de nouveaux comportements, de nouvelles attitudes, de nouvelles habitudes, les réactions ne se font pas attendre : « oui, mais c’est pas facile ton truc… », que la thématique tourne autour de la communication, du leadership, de la motivation…
Une possibilité est alors de sortir la citation d’Art Williams (ancien joueur de basket ball américain) : « Je ne vous dis pas que ce sera facile, je vous dis que cela en vaudra la peine. » Je préfère pour ma part utiliser une métaphore :
la métaphore de la vieille paire de chaussures…
Imaginez… imaginez que vous ayez une vieille paire de chaussures… vous les avez depuis des années… et vous les aimez vraiment beaucoup… Vous les portez quasi en permanence et … elles vieillissent… et depuis quelque temps, lorsque vous les mettez (ce qui arrive souvent, je vous rappelle que vous les aimez beaucoup), vous avez constaté qu’elles vous faisaient un peu mal. Oh… pas vraiment grand-chose. Une espèce de pli qui s’est fait sur le côté de la semelle intérieure. Pas grand-chose mais assez quand même pour que ce soit inconfortable… Vraiment inconfortable… Ah ben oui, ça y est : une ampoule…
Et là vous vous dites que, quand même, ça suffit : vous allez vous acheter de nouvelles chaussures. Voilà.
Oui mais… qui dit nouvelles chaussures dit budget. Et vous n’avez pas forcément envie de consacrer xxx euros pour des chaussures… Et puis il faut aller au magasin. Et donc se garer. Et affronter le monde. Et les vendeuses. Et trouver le temps… Ah ! Mais il y a Internet ! Oui mais… on ne les voit pas vraiment. Et les tailles ne sont pas toujours fiables. Et est-ce vraiment sécurisé ? Et il faut recevoir le colis. Ou aller au point de livraison… Et puis, peut-être que les nouvelles ne seront pas aussi confortables/résistantes/jolies (biffez les mentions inutiles). Et puis, en mettant bien votre pied un peu de travers, vous ne le sentez plus, le pli ! Bon… vous marchez un peu comme Robocop et votre nerf sciatique commence à faire des siennes mais ça va… Ou pas. Vous allez probablement finir par aller vous l’acheter, cette nouvelle paire de pompes, parce que si vous prenez votre balance « coûts-bénéfices », elle vous indiquera que maintenant, ça suffit !…
Or, quand il s’agit d’intégrer de nouveaux comportements, de nouvelles attitudes, de nouvelles habitudes, nos réactions ne sont pas très éloignées de celles décrites ci-avant : faire l’effort de s’exprimer assertivement, se mettre pleinement à l’écoute de son interlocuteur, prendre le temps d’organiser des entretiens de développement avec ses collaborateurs, s’arrêter pour méditer,… quelques exemples (vécus) qui peuvent susciter le même type de résistance : trop difficile, pas le temps, pas pour moi, que vont penser les autres,…
Sortez votre balance « coûts-bénéfices » : que vous rapportent vos comportements/attitudes/habitudes actuels ? Et que vous coûtent-ils ? Et même si ce n’est pas facile, même si cela demande un investissement, que pourriez-vous gagner à les modifier ?… A ce moment-là, pensez peut-être à Art Williams 🙂
Comments
One Comment
rangers-femme.fr
Plutôt que de les jeter, je préfère également les nettoyer :p En plus il n’y a rien de plus satisfaisant que de rénover une paire de chaussures ahah