
« J’avais 12 ans, et mes parent voulaient me mettre en pension.
Ils n’avaient pas vraiment le choix, je venais de me faire « virer » du Lycée Voltaire, à Paris.
Quand ils avaient été voir les professeurs pour essayer de comprendre le problème, certains professeurs ne savaient pas qui j’étais. Des classes de plus de 60 élèves, tranquille au fond, je ne me faisais pas remarquer…
Les voilà donc à essayer de convaincre une école de me prendre.
Le grand reproche qu’ils me faisaient était mon côté buté. Têtu. Borné. Une autre façon de dire que je ne faisais pas tout ce qu’ils me demandaient de faire. Ils avaient raison, mais en même temps « Buté, têtu, borné » ne me plaisait pas trop. Cela me faisait même de la peine qu’ils me voient comme cela.
Ils arrivent donc à me faire rentrer à l’École des Roches, à Verneuil sur Avre, et moi dans ma petite tête, je ne comprenais pas.
« Comment ont-ils fait pour me faire rentrer ? »
Nous étions dans des maisons qui regroupaient 70 élèves, dirigées par un prof. Ce dernier me demande de porter mon dossier à l’administration générale. Je me dis « Voilà l’occasion de savoir ce qu’ils ont dit sur moi ». Discrètement, pendant le chemin, je lis le dossier. Pas de « Buté, têtu, borné. » Non. Par contre je lis avec surprise la phrase suivante : « Christian est très persévérant. Lorsqu’il a une idée en tête, il va jusqu’au bout de son idée. »
Eurêka ! Cette petite phrase a changé ma vie. Mes parents avaient cherché le côté positif de mon défaut. Au lieu de regarder, comme d’habitude, une seule face de la pièce, ils avaient regardé l’autre face.
Je suis toujours persévérant. Têtu, buté, borné, moi ? Jamais !
Nous avons les défauts de nos qualités et les qualités de nos défauts.
Quelles sont les qualités de vos défauts ? »
Christian Godefroy – www.histoire-positive.com
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